Performance hygrothermique

La connaissance de la température et du taux d’humidité de son air ambiant donne l’hydrothermie d’un local. Ce taux d’humidité est en fait le rapport entre la pression de la vapeur qui est contenue dans un volume d’air sur la pression de vapeur saturante de l’eau. C’est-à-dire la pression maximale mesuré de vapeur d’eau contenu dans l’air pour une température et une pression donnée.

Dans un bâtiment, il est important de chercher à atteindre un équilibre hygrothermique. C’est-à-dire garantir une température quasiment constante quelle que soit la température extérieure, ainsi qu’un taux d’humidité compris entre 40 et 60 %, pour des raisons de confort. Physiquement, l’humidité de l’air et la température sont deux grandeurs dépendantes l’une de l’autre. De ce fait, l’humidité de l’air change en fonction de la température : lorsque la température de l’air ambiant augmente, son taux d’humidité baisse. Cette relation, non linéaire, est donnée empiriquement par les diagrammes psychrométriques ou diagramme de Carrier ; ainsi une augmentation de température dans un local à 40% d’humidité n’entraînera pas la même baisse du taux d’humidité que si elle avait lieu dans un local à 70% d’humidité.

Les matériaux employés dans la construction peuvent aider à réguler l’hygrométrie des bâtiments, en laissant circuler la vapeur d’eau et en contrôlant les variations de température. La performance hygrométrique d’un matériau est souvent évaluée grâce à la donnée de μ, le coefficient de résistance à la diffusion de vapeur d’eau, qui quantifie l’épaisseur de la couche d’air équivalente à une couche d’épaisseur égale à 1 m du matériau considéré en termes de perméabilité à la diffusion de vapeur d’eau[1].

Ainsi plus μ est grand, moins le matériau est perméant, c’est-à-dire moins il laisse passer la vapeur d’eau. Pour les métaux par exemple, μ est infini. En général un coefficient de diffusion proche de 10 est une bonne valeur pour la conception de bâtiments aux bonnes propriétés hygrométriques. Une valeur plus élevée sera signe d’un matériau moins efficace en termes de perspirance. Pour schématiser, la vapeur d’eau, ne pouvant traverser la paroi, aura tendance à se condenser dessus, ce qui peut provoquer des moisissures, infiltrations… Il est néanmoins possible de poser des films régulateurs (pare-pluie, régulateurs de vapeur…) pour limiter ces problèmes.


[1] Il est important de préciser que c’est pour la vapeur d’eau, car un matériau peut être perméable à l’air, au dioxyde de carbone… avec un coefficient différent pour chacune des substances.

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La Matérauthèque

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